Le troisième volume encyclopédique d’Alain Chazette « Archéologie du Mur de l’Atlantique« , volume 3, intègre la bibliothèque du BEMALPA dédiée au Mur de l’Atlantique.

Ce nouvel opus développe une étude complète du Mur de l’Atlantique sur trois sujets principaux, le mobilier et l’aménagement des bunkers, l’intendance et les défenses rapprochées.

Le livre est proposé, comme l’ensemble de la série, dans une édition reliée cartonnée et présente une étude technique à l’échelle de la France et du Mur de l’Atlantique, il se complète des deux précédents volumes dédiés eux aussi à l’archéologie du Mur de l’Atlantique. Les illustrations de l’auteur sont largement complétées comme à l’habitude, par neuf historiens de renom à l’échelle nationale que sont Alain Destouches, Bernard Paich, Cédric Lemonnier, Fabien-Michel Dansac, Christian Moignez, Jean-François Laquièze, Jory Sormail, Olivier Mantey et David Mallen.

Autres volumes de cette encyclopédie sur le Mur de l’Atlantique en France :

• Archéologie du Mur de l’Atlantique Vol. 1
• Archéologie du Mur de l’Atlantique Vol. 2

Sur le terrain, l’étude de l’agencement des vestiges militaires nous donne des informations pertinentes sur l’évolution des paysages urbains ou côtiers. Cette méthode originale, appelée « Bunker Archéologie« , qui nous vient de Paul Virilio (architecte), est basée sur le fait que les bunkers allemands sont d’exceptionnels marqueurs géomorphologiques.

Chaque modèle est conçu en fonction d’une mission particulière et implanté dans un environnement précis de manière à remplir cet objectif.

L’étude de ce système défensif, née auprès de la population dans les années 1980, a subi, depuis les années 1990, une recrudescence d’intérêts auprès du grand public s’accentuant même dans les années 2000 avec la notion d’Urbex (visites interdites de lieux insolites).

Toutefois, il faut bien discerner et dissocier les bunkerologues des bunkerarchéologues; en effet les passionnés non professionnels, photographiant les bunkers allemands, sont de simples bunkerologues car la notion même d’archéologie leur est inconnue. De leur côté, le personnel technique de la DRAC (SPADD) et les services archéologiques (SRA, INRAP, régions et département), qui ont pris en compte l’étude de ce patrimoine contemporain que très récemment, sont actuellement les seuls habilités à porter le titre de bunkerarchéologues étant donné leur formation. L’archéologue va, lors de ses fouilles préventives, inventorier le mobilier, étudier dans ses moindres détails la structure bétonnée des ouvrages, réaliser un rapport de fouille, donc mettre toute sa compétence au service de l’analyse, alors qu’un bunkerologue ne va étudier le même ouvrage qu’avec un œil moins exercé et sans possibilité de faire une fouille se limitant simplement à des investigations superficielles.

Autre différence, la déontologie des uns par rapport aux autres. L’archéologue, formé aux règles, de la préservation va de son côté tout mettre en œuvre pour conserver ce qui peut l’être (étiquetage et inventaire des objets issus du terrain) alors que certains pseudo bunkerologues, moins regardants, vont piller les objets retrouvés dans le but de faire un profit à la revente sur des sites internet bien connus ou les garder pour eux comme des trophées.