Le livre « Les camps soviétiques en France« , par Georges Coudry rejoint la bibliothèque du BEMALPA.

Ce livre aborde une page méconnue de la Seconde Guerre mondiale et de la période post Libération. Au travers d’une recherche importante d’archives, l’auteur livre son analyse en trois chapitres sur l’engagement et le devenir de ces populations livrées aux officiers du régime de Staline, et réexpédiées vers l’Union-Soviétique puis déportées en Sibérie.

En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France libérée 120 000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d’Ukraine ou de Biélorussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d’une habile propagande, aucun de ces derniers n’avait servi l’armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu’ils fussent cosaques, galiciens, ukrainiens, géorgiens, arméniens ou russes, tous avaient été enrôlés de force par les troupes hitlériennes.

Parmi ces soldats se trouvait un certain nombre de criminels de guerre, mais la majeure partie d’entre eux se mit au service des maquis et des forces de la Résistance dès que l’occasion se présenta. Pourtant l’administration française obéissant à la raison d’État refusa le droit d’asile à tous sans distinction. Pire : rassemblés sur le territoire français dans soixante-dix camps, livrés à des officiers soviétiques, ils furent réexpédiés vers soviétique où Staline, en dépit de ses promesses, les déporta en Sibérie.